dimanche 22 juin 2014

L'identité comme un oignon !

Je me suis régalée avec cette vidéo ! Enjoy ! Bravo Monsieur !

Eglises de Maison

Les premières églises n'avaient ni faste, ni leader-deuse attitré-ée; elles étaient de simples églises de maison, c'est à dire des assemblées de ceux qui avaient très envie de se réunir pour parler des enseignements du rabbi Jésus/Yoshua. 
Le mot vient du grec Ἐκκλησία signifiant « assemblée du peuple », lui-même issu du verbe kaléō, appeler, inviter.
C'est lorsque l'Empire romain a officiellement adopté le christianisme qu'on s'est mis à construire des bâtiments et à transférer ce précieux mot "d'église, c'est à dire NOUS, sur quelques pierres (aussi belles soient-elles).
Ainsi aujourd'hui se créent de nouveaux des églises de maisons (de vraies églises donc), et depuis plus de deux siècles les Amish se réunissent ainsi, gardant à leur "église" le sens originel. Ainsi leurs assemblées se tiennent tous les 15 jours, en rotation de maisons (donc environ 1 à 2 fois par an pour chaque maisonnée), et le plus souvent le service prend place dans les granges.
A QUAND POUR NOUS ?
PS : Je suis intéressée par une telle démarche sur le 94.

dimanche 15 juin 2014

Le CREDO, une imposture ?

Le texte :
"1. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
2. et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui a été conçu du Saint-Esprit, (et) qui est né de la Vierge Marie ;
4. (Il) a souffert sous Ponce Pilate, (Il) a été crucifié, (Il) est mort, (Il) a été enseveli, (Il) est descendu aux enfers ;
5. le troisième jour, (Il) est ressuscité des morts ;
6. (Il) est monté au ciel,
(Il) est assis (variante : Il siège) à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ;
7. d'où Il viendra (variante : Il viendra de là) pour juger les vivants et les morts.
8. Je crois en l'Esprit-Saint (variante : au Saint-Esprit)
9. à la sainte Église universelle (version catholique : je crois à la sainte Église catholique),
(à) la communion des saints,
10. (à) la rémission des péchés,
11. (à) la résurrection de la chair
12. et (à) la vie éternelle.
Amen."

Après des années de réflexions sur ce texte, je ne vois là que le fondement d'une institution !
J'aimerais un jour écrire un credo qui soit le reflet de ce que Jésus nous a enseigné (ou que quelqu'un l'écrive). Il serait plus du style : 
1. Je crois qu'il faut aimer son prochain, même quand c'est difficile, et cheminer dans le pardon.
2. Je crois qu'il faut traverser les apparences, les séductions et les mensonges et s'approcher de la vérité.
3. Je fais confiance au Père et ainsi sa volonté peut se faire en moi.
4. Je me mets à l'écoute du souffle, de l'Esprit, et je la (en hébreu) suis.
Jésus nous a demandé de fuir les institutions et l'idolâtrie... Ce credo m'a toujours fait froid dans le dos.
Je le considère comme une imposture, car il trompe les aspirants à la vraie foi.


dimanche 8 juin 2014

JÉSUS, UNE IDOLE comme les autres

Lors de mes études de théologie Lytta Basset, mon professeur, et célèbre auteure en théologie, nous mettait en garde contre les idoles.
Si dans l'ancien testament les idoles étaient d'autres dieux, elle attirait notre attention vers les idoles modernes, les nôtres.
Les idoles modernes sont tout ce qui nous accapare, nous fige. 
On y trouve l'argent évidemment, notre attachement à notre mode de vie, la technologie, les relations amoureuses, et même l'amour à son enfant. Ce dernier pouvait sembler étonnant et pourtant, force est de constater que nos vies peuvent tourner autour de nos enfants et ils peuvent nous happer, devenir notre unique réalisation, notre "préoccupation ultime" selon Paul Tillich.
Aujourd'hui, weekend de pentecôte, j'aimerais attirer notre attention vers un autre type d'idole, Jésus.
Les croyants vont être outrés, j'en suis consciente !
Et pourtant, il y a quelque chose en nous qui peut s'attacher à Jésus en en faisant une idole.
Lui-même ne nous a-t-il pas mis en garde de ne pas l'aduler en tant qu'objet (psychique ou émotionnel).
J'aime à me rappeler sa parole dans Mt 7, 21 :
"Quiconque me disant 'Seigneur, Seigneur' n'entrera pas dans le royaume des cieux, mais celui faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux" (ma traduction)

samedi 31 mai 2014

ETRE BON

Tenter de vivre de façon chrétienne nous pousse à vouloir être bons, nous conduire de façon juste, balayer devant la porte de notre conscience, c'est la loi de Moïse. 
Mais aussitôt ce désir apporte son cortège de culpabilité, et de jugements envers autrui.
Pourtant ultimement, ce que découvre chacun à un moment de sa vie, parfois juste quelques minutes avant de mourir, c'est que nous ne sommes pas ce moi tendu vers l'effort, ni ce moi qui juge, mais l'être essentiel que nous étions au moment de notre naissance.
Ainsi, nus comme nous sommes nés, nous repartirons.
En attendant, il faut supporter le risque de marcher en équilibre sur le fil de la loi de Moïse. 

vendredi 30 mai 2014

MOURIR AVANT DE MOURIR ?

Qu'entendent les traditions mystiques par l'expression "mourir avant de mourir" sinon réussir à traverser la limitation du moi dualiste ?
Détourner notre regard happé par tout ce qui est puissance dans ce monde, c'est si difficile ! Le grand, le beau, le fort... nous fascinent.
Ce qui est beau est bon, constate la psychologie sociale.
Mais si l'on aspire à marcher sur les pas de Jésus (Je préfère l'appeler se son nom araméen Yoshua), alors nous entrons dans la foi, dans l'espoir et dans la charité, et nous voyons la véritable beauté.
C'est un risque à prendre chaque jour !

PS : je rappelle que le blog ouvert à toute personne qui aurait l'envie de s'exprimer sur la foi hors église.

mardi 27 mai 2014

Je t'aime. Je t'ignore. Je te hais.

L'influence des pensées sur les plantes nous en dit long sur ce que nous partageons avec autrui.
Je vous laisse déguster.

http://vimeo.com/95391748

PS : cela me fait penser au prologue de l'évangile dit de Jean : "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu, (...) En elle était la vie et la vie était la lumière des êtres humains. 

lundi 26 mai 2014

S'UNIFIER

Nous avons élaboré notre "moi" à partir de la construction physique de notre être et de nos performances. Avez-vous déjà écouté les enfants dans un parc ? On entend : "je peux sauter plus loin", "moi, je grimpe plus vite", "tu n'y arrives même pas", "je cours plus vite que toi"...
Tout d'abord notre corps et nos capacités à l'utiliser. Puis nos performances scolaires qui, bonnes, nous renvoyaient une image valorisante, mauvaise, nous apprenait la honte. 
Notre look que nous évaluions sans cesse en comparaison d'autrui, si ce n'est enfant, au moins à l'adolescence. 
Notre famille qui, si chaleureuse, nous faisait relativiser ces catégories de "bon" ou de "mauvais", et si difficile, nous tendait afin d'être à même de mériter l'amour qui ne manquerait pas d'arriver si nous étions ok. Nous guettions avidement toute reconnaissance des parents.
Ainsi nous avons appris une vision dualiste de nous-même et des autres, par une constante évaluation de l'apparence, de l'appartenance ou non, de l'adéquation ou non. Trop grand, trop petit, la bonne race, la mauvaise, la bonne taille de nez, de seins, de sexe, trop gros, trop grand, trop maigre, beau, plus belle que... le bon niveau social, celui dont on a honte, celui auquel on rêverait d'appartenir. Bon, pas bon, bon, pas bon, se sont mis à rythmer notre psyché.
Ce moi adapté, ce moi qui compare, qui languit, qui envie, nous a coupé d'autrui et du sentiment profond d'appartenance à ce monde et cette vie.
A nous torturer et nous évaluer de cette manière, tel un objet, nous avons oublié l'essentiel, à savoir réaliser que nous sommes tous enfants de la Création.
Nous avons occulté que le Père-Mère des cieux nous aime pour ce que nous sommes, et que si nous nous tournons vers ce soleil intérieur, nous ne pouvons alors que nous envisager comme bon et beau, à son image.
Alors plongeons dans l'Essentiel !

lundi 19 mai 2014

SE DELESTER...

Renoncement, allègement, (re)trouver l'essentiel, se délester du vieil homme... Voici à quoi nous sommes conviés.
"Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans le champ, qu'un être humain l'ayant trouvé a caché, et grâce à sa joie il va, et vend ce qu'il a, et achète ce champ-là." (Mt 13,44)
Nous sommes ici invités à ce même mouvement : suivre ce qui nous donne de la joie, cette émotion pure et sans faille, et forts de cette joie nous délester de l'inessentiel, du faux, du faire-semblant.

dimanche 18 mai 2014

REGARDER A DEUX FOIS

Le mot "respect" a pour étymologie le latin "spectare" qui signifie regarder et le préfixe "re", de nouveau.
Ce qui construit le sentiment de respect est ce regard qui nous portons lorsque nous considérons le poids d'une personne, d'une idée, d'une inspiration.
Si notre premier regard est souvent superficiel, intéressé, parfois empli de jugement, faisons en sorte que notre deuxième puisse saisir ce qui vaut la peine et qui va nous nourrir en profondeur.
Et afin d'y parvenir, il nous faut prendre ce temps de regarder à deux fois, observer une petite pause intérieure dans l'enchaînement endiablé de nos vies.

samedi 10 mai 2014

AVEZ-VOUS LA FOI ? Non je ne vais pas à l'église.

Dans la thérapie de mes patients, il y a toujours un moment où la majorité des gens évoquent quelque chose faisant référence au sacré.
Alors je pose la question : "Avez-vous la foi ?" Et le plus souvent la réponse est : "Je ne vais pas à l'église".
Je reprends donc : "Je ne vous ai pas demandé si vous alliez à l'église, je vous demande si vous croyez en quelque chose."
Et alors là s'ensuit toutes sortes de révélations.
Certains prient ou ont déjà prié un saint, la vierge Marie, pour que leurs grand-parents décédés intercèdent pour eux dans l'au-delà, quelqu'un qui n'est pas trop loin, qui serait... accessible ?
Ils disent concevoir quelque chose de plus grand, une intelligence à ce monde, un être créateur, quelque chose qui fait qu'on ne vit pas dans un monde vide et sans sens.
Beaucoup ont reçu des "signes" après qu'ils aient appelé : une direction qui surgit par le biais d'autrui. 
Oui les gens ont le plus souvent une intuition du sacré, même si Dieu (Père-Mère de l'humanité) a été sali, dévoyé à leurs yeux par les églises, et qu'ils ne savent plus comment s'adresser à lui/elle.
Même problème pour Jésus, trop parfait, trop loin, inatteignable, admiré mais tant de fois confondu avec la mythologie de l'Eglise.
Et si l'église c'était nous et non l'institution ?

jeudi 8 mai 2014

JE DETESTE LE JESUS DES EGLISES

Le Jésus des églises me fait horreur. Il nous incite à la culpabilité, à suivre l'ordre établi, à nous conduire non en enfants curieux mais en enfants dociles, soumis, asexués.
Du coup, être chrétien est souvent perçu comme être aseptisé du cerveau, mouton de Panurge, sans identité, sans volonté.
On imagine les jupes plissées bleu marine, les pantalons beiges, assortis de tristes pulls.
On imagine des êtres humains qui ne s'éclatent pas au lit.
On imagine qu'ils votent forcément à droite.
On les imagine bénis oui-oui, sans avis sur la société, mis à part reproduire l'ordre établi.

Oui, le Jésus des églises me fait horreur, mais voilà, je sais qu'il y a deux mille ans, celui qui marchait sur les chemins était le plus grand des révolutionnaires, celui qui nous exhortait à sortir de tout connu et de toute bêtise, de toute sclérose psychique et de toute peur.

Un très touchant témoignage de prière

"À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres et d’autres eaux" -Héraclite-
Pour lire la prière de Sylvain Thévoz cliquez sur le lien qui suit :
Prier au bout du Ponton

mercredi 7 mai 2014

LE VRAI SOI ET L'EGLISE ?

Selon Richard Rohr (moine franciscain), la "résurrection" - qu'il comprend comme la révélation du vrai Soi - est un risque à prendre et s'avère une menace pour le monde tel que nous l'avons construit. Cette émergence du vrai soi nous empêche l'appartenance à de nombreux groupes, même religieux, qui sont obsédés et indulgents avec le faux moi qui est tout ce qu'ils connaissent.

PS : le faux moi est le moi appris lors de notre éducation, c'est le moi de l'adaptation, celui dont parlait Jung.

samedi 3 mai 2014

LA FOI ET L'EGLISE SELON CATHERINE

Bonjour à tous , 

Quelques réflexions livrées ....

Effectivement , le Temple au Temps de Jésus était tel une Agora , un Forum ou les gens conversaient , les enfants jouaient ... Lieu ouvert , humaniste , accueillant , moderne - dirait - on aujoud 'hui , car cosmopolite ....polyglotte .......

Tout sépare la Foi de l Eglise , en effet ....

Il me semble qu il y ait , deux catégories d'idées ou de concepts ...
De même qu 'il faut deux jambes pour marcher , deux mains pour se servir , les idées s 'éclairent en s'opposant deux à deux : la Femme et l Homme , l 'amour et l'amitié , l Eau et le Feu , le Milieu et l 'Hérédité , la Parole et l'Ecriture .... la Source et le Buisson .....Dieu et le Diable ;;;
.... 
la Foi , et la Théologie : ....

La Foi , n 'est -elle pas simplement le sentiment d'une présence souveraine que le croyant éprouve et grâce à laquelle il ne connaît pas la Solitude ...?

La Théologie serait , elle , la Connaissance intelligente et rationnelle de Dieu .... 

Deux Mondes opposés , complémentaires ,sans doute , au milieu duquel l 'Homme peut se perdre ...
Ainsi , il y aurait deux Dieux .......:

Le Dieu que nous ont enseigné nos professeurs , et le Dieu qui nous prodigue Ses Enseignements .
Le Dieu dont les Gens ont coutume de parler , et le Dieu qui nous parle ....
Le Dieu qui nous écrase sous le poids de nos Fautes , et le Dieu qui nous libère par Son Amour ....

mercredi 30 avril 2014

COMMENT LIRE LA BIBLE ?

Choisir un passage.
Lire lentement le texte.
Vous êtes là dans cette scène. Elle se déroule devant vos yeux. Ressentez ce que ressentent les différentes personnes. Demandez-vous qui vous seriez. Essayez les autres moins évidents.
Arrêtez-vous dès lors que quelque chose vous parle, vous saisit.
Vous n'avez pas besoin de lire le texte jusqu'au bout.
Regardez comment ce fragment, cette scène, résonne dans votre vie. Ecoutez ce qu'elle vous enseigne.
Méditez la compréhension qui s'offre.
Puis faites silence et laisser la parole vivre en vous. Qu'auriez-vous dit et fait ?
Qu'est-ce qui se dit en vous ?

Puis faites silence, et laissez votre coeur ressentir, votre coeur vibrer à ce qui s'offre.

PS : cette lecture toute intériorisée permet de vraiment ressentir le texte, d'en capter l'essence, et d'aller au-delà des problèmes de traduction ou d'ajouts puisque vous sentirez de plus en plus, au fil de la pratique, ce qui est cohérent et ce qui ne l'est pas.
Sinon il y a deux sites que j'affectionne. Le premier est tout en français et vous donne accès à plusieurs traductions simultanément, ce qui est intéressant si un phrase ou un mot vous semble bizarre.
Voici le lien.http://lire.la-bible.net
Le deuxième, en anglais, pour ceux qui ont fait un peu de grec et d'hébreu est http://biblehub.com/text/john/1-1.htm où nous avons la chance de trouver l'interlinéaire.
PS 2 : Il est très difficile de lire la bible comme un livre ordinaire... Si vous commencez par la genèse, vous risquez de vite vous lasser. Non je recommande de plonger dans les évangiles. On trouve Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ils ne sont pas classés par ordre chronologique, et les évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont dit "synoptiques" parce qu'ils sont semblables. Mon préféré est celui dit de "Jean", même si mes recherches m'ont amené à penser qu'il n'est pas de Jean (Cf mon roman "Porteuses de Lumière").
Les évangiles ce sont avant tout les paroles de Jésus et vous verrez... elles n'ont pas pris une ride. On peut penser que les paroles de Jésus n'ont pas été trop, on va dire, trafiquées.
Bonne et belle lecture !

mardi 29 avril 2014

Témoignage de Sara Do, artiste, sur l'église catholique

Cet article (Dans quelle église irait Jésus ?) permet une vraie réflexion de fond sur le sujet de la foi. Il y a bien longtemps que je ne mets plus les pieds dans une église et pourtant, j'ai la foi ferme et chevillée au corps. Il y a bien longtemps que la maison mère église ne répond plus à mes attentes. Elle est trop étriquée, les manches sont usées et les artisans de son devenir me semblent tous d'un autre temps. 

Je voudrais que l'église se modernise, qu'elle se métisse, qu'elle ouvre la porte et le coeur à tous, comme elle devrait le faire. Je lui en veux d'être dogmatique au point d'avoir les yeux fermés devant les réalités du monde dans lequel nous vivons.

Je suis pour le mariage des prêtres, je suis pour le mariage des homosexuels, je suis pour ce que Jésus a dit et qu'on oublie : "Laissez venir à moi tous les petits enfants" et même les grands...

Je me livre dans cet endroit, à ce sujet, parce que justement, la porte est ouverte. Alors...
Si Jésus venait demain à Sablé sur Sarthe, il s’assiérait sagement sur une marche du parvis de l'église, juste en face du port. Il lèverait les yeux vers le ciel, Il puiserait la force de vie, puis regarderait les gens bien en face, ceux présents, les passants... Et, il sourirait... 
Il offrirait un sourire. Il dirait "bonjour ! comment vas-tu ?" Il s’intéresserait à son prochain, lui tendrait la main, sans juger de son habit, ou de sa forme physique. Si Jésus revenait aujourd'hui, il aimerait tout simplement. 

Merci d'étoilement grand.

Sara Do 

Atelier "d'écritude" de Sara Do

lundi 28 avril 2014

Dans quelle église irait Jésus ?

J'ai la foi, oui.
Mais je me suis souvent demandé dans quelle église, dans quel temple irait Jésus s'il était ici-bas, maintenant, en chair et en os. S'y rendrait-il d'ailleurs ? ou bien n'est-ce qu'une activité humaine ?
Il visitait le Temple de Jérusalem pour s'y promener (Mc 11,27), débattre (Lc 2,46), enseigner, ou y piquer une crise de rage contre les marchands (Mt 21,12/ Jn 2,14), y guérir les malades (ex : Mt 21,14), mais c'était à la base un haut lieu de rencontre et de passage. On peut lire que les enfants s'y trouvaient (Mt 21,15) et probablement y jouaient, en tout cas qu'ils criaient (Mt 21,15), qu'on pouvait y lancer des pierres si l'on s'énervait contre quelqu'un (Jn 8,59).
Et Jésus ramenait toujours au plus pur, au plus élevé. Ils n'aimait pas les sacrifices (Mt 12,7), n'y croyait pas, et préférait voir le temple comme un lieu de compassion. En Mt 23,16-22 on trouve un plaidoyer qui nous emmène de l'or du temple au ciel où se trouve le trône du Père.
Jésus fréquentait donc souvent le Temple, mais le temple était un lieu de vie où de nombreuses activités prenaient place. 
Ceci ne ressemble en rien à nos temples, nos églises, où tout est minutieusement contrôlé, approuvé par un conseil, et où on ne rencontre plus aucune initiative individuelle se manifestant spontanément.

Imaginez Jésus venant s'asseoir sur les marches de l'église ou du temple, ou bien s'installant sur une chaise pour y prêcher... Vous voyez la scène ?
Ainsi moi aussi je suis lassée des rituels et je souhaite une liberté de questionnement. J'aspire à retrouver ce temple ouvert où chacun peut s'exprimer, celui que Jésus aimait. 
Si de nos jours, on ne s'expose plus au crucifiement, on risque le mépris ou d'être ignoré(e), contrôlé(e), ridiculisé(e). On risque de se heurter aux convictions d'une élite (souvent très sclérosées et sclérosantes), d'un petit groupe, à la mainmise de quelques personnes qui musèlent les autres.

Alors je lance une bouteille à la mer, à tous ceux qui aimeraient parler librement sur leur quête sur le chemin de Jésus, sur les évangiles, sur leurs réflexions, leurs découvertes, leurs intuitions. Bienvenue.
Le ton doit simplement être cordial.
Vous pouvez nous livrer votre pensée, un article, merci de me faire signe par les commentaires. Nous les mettrons dans les nouvelles.

Ce blog m'appartient car c'est ainsi qu'il démarre, mais je souhaite qu'il appartienne à tous, pour y circuler, y déambuler, y échanger.
Au besoin, on peut même rajouter un forum.
Et si d'autres personnes veulent être administrateurs/trices, qu'elles se signalent.
Que Dieu vous bénisse.
Brigitte Minel